Mozart, Bruch: Patrick Messina, Lise Berthaud, Fabrizio Chiovetta
Mozart, Bruch: Patrick Messina, Lise Berthaud, Fabrizio Chiovetta
Cet enregistrement marque une nouvelle référence dans la discographie de ces deux œuvres. L’alchimie entre les trois musiciens, leur engagement et leur finesse interprétative offrent une lecture d’une grande intensité, tant sur le plan stylistique qu’émotionnel. Un disque qui s’impose par son évidence musicale et sa profondeur, et qui séduira aussi bien les amateurs de classicisme mozartien que les passionnés de lyrisme romantique.
Aparté AP332
Note : 5/5
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L'association du clarinettiste Patrick Messina, de l’altiste Lise Berthaud et du pianiste Fabrizio Chiovetta nous livre une lecture d’une rare élégance de deux chefs-d’œuvre du répertoire chambriste : le Trio « Les Quilles » de Mozart et les Huit Pièces de Max Bruch.
Dans le Trio K.498, l’interaction entre la clarinette, l’alto et le piano se révèle d’une fluidité exemplaire. Chaque ligne mélodique est finement ciselée, dans un jeu où l’élégance mozartienne prime sur tout excès démonstratif. Le premier mouvement, Andante, respire avec une souplesse naturelle, porté par un son d’une limpidité envoûtante. L’équilibre instrumental, essentiel dans cette formation atypique, est ici idéalement respecté : le piano soutient avec légèreté, laissant la clarinette et l’alto converser dans une palette expressive riche.
Le Menuetto central, souvent traité de manière un peu rigide dans d’autres versions, bénéficie ici d’un balancement subtilement articulé, jouant sur une dynamique raffinée et un sens du phrasé remarquable. Quant au Rondeau final, il est mené avec une aisance jubilatoire, traduisant à merveille l’esprit ludique et théâtral propre à Mozart.
Si les Huit Pièces op. 83 restent dans l’ombre d’autres œuvres de Bruch, cet enregistrement en souligne la richesse expressive. Chaque pièce est abordée comme un tableau sonore distinct, tout en maintenant une cohésion globale remarquable. L’« Air roumain » (n°5) se distingue par une intensité lyrique saisissante, où la clarinette déploie un chant profond, quasi vocal. Dans le « Chant nocturne » (n°6), l’interaction avec l’alto confère une teinte nostalgique poignante, renforcée par un piano qui respire avec une rare délicatesse.
Les musiciens parviennent à éviter l’écueil du pathos excessif tout en exaltant les nuances subtiles d’une écriture profondément romantique. La souplesse de leur phrasé et la parfaite homogénéité du trio font de chaque pièce un moment suspendu, entre intériorité et épanchement passionné.
L’enregistrement, réalisé dans un cadre acoustique soigné, restitue avec une précision remarquable le spectre harmonique des instruments. La répartition spatiale permet d’apprécier pleinement la richesse des timbres, sans jamais écraser l’un des partenaires. L’équilibre général confère une clarté bienvenue à la texture chambriste, tout en conservant une certaine rondeur propre à ces œuvres intimistes.
Cet enregistrement marque une nouvelle référence dans la discographie de ces deux œuvres. L’alchimie entre les trois musiciens, leur engagement et leur finesse interprétative offrent une lecture d’une grande intensité, tant sur le plan stylistique qu’émotionnel. Un disque qui s’impose par son évidence musicale et sa profondeur, et qui séduira aussi bien les amateurs de classicisme mozartien que les passionnés de lyrisme romantique.
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