Trio Pantoum - Modern Times - Ravel · Arensky · Srnka
Trio Pantoum - Modern Times - Ravel · Arensky · Srnka
Le Trio Pantoum propose ici un premier album qui dépasse la simple réussite technique ou la démonstration de virtuosité. Modern Times est une expérience musicale complète : elle charme, surprend et captive l’auditeur attentif, révélant un ensemble capable de marier sensibilité, intelligence stylistique et engagement artistique.
La Dolce Volta LDV145
Note: 4,5/5
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Dès les premières mesures de l’album, le Trio Pantoum impose une présence singulière, celle d’un ensemble qui a assimilé la langue de la musique de chambre avec une maturité rare. La captation, aux teintes boisées et chaleureuses, restitue la cohésion parfaite du piano, du violon et du violoncelle : chaque voix s’intègre naturellement à la dynamique collective, chaque phrasé semble respirer dans un même souffle. Il en résulte une écoute immédiate et captivante, où l’équilibre des timbres et la précision des attaques donnent à l’oreille le sentiment d’assister à une conversation vivante et parfaitement réglée.
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Dès les premières mesures de l’album, le Trio Pantoum impose une présence singulière, celle d’un ensemble qui a assimilé la langue de la musique de chambre avec une maturité rare. La captation, aux teintes boisées et chaleureuses, restitue la cohésion parfaite du piano, du violon et du violoncelle : chaque voix s’intègre naturellement à la dynamique collective, chaque phrasé semble respirer dans un même souffle. Il en résulte une écoute immédiate et captivante, où l’équilibre des timbres et la précision des attaques donnent à l’oreille le sentiment d’assister à une conversation vivante et parfaitement réglée.
L’Arensky, Trio n°1, ouvre l’album avec un romantisme généreux, décomplexé, qui passe de l’élan fougueux aux instants d’intimité avec une fluidité impressionnante. Les musiciens évitent toute rigidité, ne cherchent jamais l’effet ou la solennité : le piano de Koïjiro Okada dialogue avec le violon d’Hugo Meder et le violoncelle de Bo-Geun Park avec naturel et élégance. La poésie de l’œuvre surgit dans les contrastes, les respirations, les silences et les reprises, et chaque mouvement se déploie avec un sens dramatique juste et assumé. La virtuosité technique du trio sert la narration, et non l’ostentation, ce qui confère à cette interprétation une authenticité rare pour un premier disque.
Puis vient Ravel, dont le trio semble ici réinventé par la finesse de ses interprètes. Les motifs s’enchevêtrent comme des arabesques orientales, les lignes mélodiques s’élancent, se répondent et s’imprègnent de timbres mutuels, donnant l’impression que chaque instrument imite et complète l’autre. Le Modéré initial, plein de chaleur et de lumière, déploie un souffle hédoniste, presque narratif, où la Passacaille finale, dense et symboliste, transporte l’auditeur dans un univers où l’ombre et la couleur dialoguent avec une fluidité éblouissante. La musique de Ravel, rarement aussi vivante et sculptée, retrouve dans ce trio un souffle presque narratif, une texture d’histoires et de parfums suspendus.
Le disque s’achève avec la pièce contemporaine de Miroslav Srnka, Emojis, Likes and Ringtones. La pièce pourrait sembler d’abord frivole avec ses sonneries et gazouillis évoquant le monde numérique, mais l’approche du Pantoum transforme la modernité ludique en un objet musical cohérent et communicatif. L’ensemble parvient à créer un humour subtil et une dynamique interne captivante : la virtuosité des interprètes ne se réduit jamais à la simple exécution, elle devient vecteur de complicité et de dialogue, même dans ce langage apparemment discontinu et imprévisible.
Ce qui frappe dans cet album, c’est la constance de la cohésion et de la personnalité du trio. Chaque œuvre trouve sa couleur propre, chaque pièce son souffle, et l’ensemble s’impose comme un voyage, non seulement à travers le répertoire, mais dans l’expressivité de ses interprètes. La lisibilité, la clarté des plans sonores et la précision du phrasé se conjuguent à une musicalité instinctive, conférant à Modern Times une aura à la fois intime et vibrante. Le romantisme d’Arensky, la finesse coloriste de Ravel et l’inventivité ludique de Srnka se répondent avec naturel et intelligence.
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