Rheingau Musik Festival 2025 - Brahms - Double Concerto & Symphonie n°4 - Renaud Capuçon (violon), Julia Hagen (violoncelle), Bamberger Symphoniker, dir. Jakub Hrůša
Rheingau Musik Festival 2025 - Brahms - Double Concerto & Symphonie n°4 - Renaud Capuçon (violon), Julia Hagen (violoncelle), Bamberger Symphoniker, dir. Jakub Hrůša
Une soirée contrastée, portée par la force du dialogue entre deux solistes inspirés, mais affaiblie par une direction orchestrale parfois trop massive et des détails perfectibles.
Rheingau Musik Festival 2025
Note: 3,5/5
Une passion retenue, un équilibre perfectible
En lançant la deuxième soirée brahmsienne de leur résidence au Rheingau Musik Festival, les Bamberger Symphoniker, sous la direction de Jakub Hrůša, proposaient un programme ambitieux mais contrasté. Si le Double Concerto de Brahms a offert quelques moments d'une rare intensité grâce au duo Capuçon–Hagen, la Symphonie n°4 a laissé transparaître certaines fragilités orchestrales.
La violoncelliste Julia Hagen ouvrait le concerto avec une sonorité expressive mais empreinte de tension, dans une longue phrase qui semblait davantage construite dans l'effort que dans la fluidité. À ses côtés, Renaud Capuçon entrait avec un geste plus souple, relayé par les bois — moins subtils que souhaité — avant de déployer une ligne chantante et lumineuse. Les deux solistes affichaient une vraie complicité, chacun réagissant aux impulsions de l’autre avec finesse.
Jakub Hrůša, chef hautement estimé sur la scène internationale, semblait cependant parfois débordé par l’ampleur du dispositif. L’orchestre, admirable dans les intentions, manquait çà et là de transparence, certains tutti orchestraux couvrant par moment les dialogues raffinés entre violon et violoncelle. Dans l’ensemble, l’interprétation trouvait sa force dans l’élan communicatif des deux solistes, mais souffrait d’un manque de détails dans la texture orchestrale.
En bis, Capuçon et Hagen offraient un véritable moment de grâce avec un extrait de la Sonate pour violon et violoncelle de Ravel : échanges percussifs, pizzicati facétieux, phrasé mordant — une miniature piquante et d’un humour irrésistible, qui révélait toute l’intelligence de leur entente.
La Quatrième Symphonie de Brahms, œuvre majestueuse et introspective, laissait espérer une montée en puissance. Hélas, malgré des moments puissants — notamment dans la monumentalité finale —, certaines entrées furent hasardeuses : le thème chanté des cors et bois du second mouvement, au lieu d’un appel lyrique, apparaissait flou et imprécis. Ce n’est qu’en bis, avec une Sérénade de Brahms d’un tout autre caractère, que les Bamberger retrouvèrent un jeu plus fin, plus chaleureux — soutenu par une brève et sympathique prise de parole du chef.
Visionner le reportage vidéo
Accéder à la chaîne Altea Media I Love TV
Visionner le reportage vidéo
Accéder à la chaîne Altea Media I Love TV
Commentaires
Enregistrer un commentaire