Notturno - Fauré, Szymanowski - Eva Zavaro, Clément Lefebvre
Notturno - Fauré, Szymanowski - Eva Zavaro, Clément Lefebvre
Avec Notturno, Eva Zavaro et Clément Lefebvre signent un enregistrement qui s’impose comme une lecture personnelle et raffinée de ces œuvres nocturnes. À travers un jeu d’une grande maturité et un programme bien pensé, le duo démontre non seulement une maîtrise technique impeccable mais aussi une capacité rare à raconter des histoires par la musique. Cet album, entre ombre et lumière, saura séduire tant les amateurs éclairés que les mélomanes en quête de nouvelles découvertes.
La Dolce Volta LDV127
Note : 4,5/5
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Avec Notturno, Eva Zavaro et Clément Lefebvre proposent une plongée dans un univers nocturne empreint de mystère et d'introspection. Ce programme, construit autour des œuvres de Gabriel Fauré et Karol Szymanowski, reflète une exploration à la fois audacieuse et profondément intime du répertoire pour violon et piano.
La Sonate pour violon et piano en ré mineur, op. 9 de Szymanowski ouvre le bal. Œuvre de jeunesse intense, elle exige autant de virtuosité que de sensibilité. Zavaro y déploie une palette de couleurs remarquablement riche, mêlant lyrisme et énergie brute. Le piano de Lefebvre, loin d’être cantonné à un rôle d’accompagnement, enrichit cette partition de contrastes subtils, ajoutant une dimension presque orchestrale au dialogue entre les deux instruments. Leur interprétation parvient à capturer l’essence tumultueuse de cette musique, offrant un équilibre entre passion et introspection.
Avec la Sonate n°2 en mi mineur, op. 108 de Fauré, le duo aborde un autre type de défi : celui de la clarté dans une écriture dense et parfois mélancolique. Leur interprétation brille par sa fluidité et son sens des nuances, révélant la complexité harmonique de cette œuvre tardive. L’échange entre le violon et le piano témoigne ici d’une véritable complicité artistique, chaque phrase semblant respirer avec naturel et délicatesse.
Les moments de respiration du programme, tels qu’Après un rêve et la Berceuse, op. 16 de Fauré ou encore la Berceuse d’Aïtacho Enia, op. 52 de Szymanowski, permettent au duo de déployer une douceur onirique. Le legato du violon, couplé à un jeu pianistique d’une rare subtilité, sublime ces pièces plus intimes. Chaque note semble flotter dans l’espace, comme suspendue entre le rêve et la réalité, donnant une voix lumineuse aux silences et aux demi-teintes.
L’enregistrement, d’une qualité remarquable, met en lumière l’équilibre parfait entre les deux instruments. La prise de son, claire et chaleureuse, permet aux détails de l’interprétation de se déployer sans jamais écraser l’un ou l’autre instrument. Cette transparence sonore contribue à renforcer la profondeur émotionnelle du programme.
Si l’interprétation de Szymanowski peut parfois sembler manquer d’un certain lâcher-prise dans les passages les plus fougueux, cette approche plus réfléchie permet également de mettre en avant la structure et les subtilités de la partition. En revanche, leur interprétation de Fauré atteint une dimension d’excellence, tant dans la précision que dans la poésie.
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